lunedì 23 novembre 2015

LETTERA A LILIANE

Ho deciso di rendere pubblica una lettera privata che ho scritto un paio di giorni fa a un'amica in Francia. Una meravigliosa donna di settant'anni che vive con il marito in campagna.
Ho deciso perché questo momento storico mi ricorda che esiste un dovere etico di manifestazione del pensiero quando esso è rivolto a un fine di comprensione reciproca e di contrasto ai conflitti in qualsiasi forma si manifestino. Una sola parola, una frase minima sono, saranno testimonianza anch'esse di chi dice sì alla comune appartenenza umana opponendosi a quanti e a quanto intendono e provano a schiacciarla.
La rabbia l'ho voluta, per coerenza, tacere.


Chère Liliane,

ta lettre du 11 Novembre m'a fait grand plaisir: elle était lumineuse.  Je les imagine sans difficulté mes deux «garçons» au galop avec les crinieres et les queues dans le vent, je sent l'odeur de la maison et du jardin, et j’ai à l'esprit la lumière qui accueille dans l'après-midi lorsque on revient à la maison. Sensations si vives que, en souriant,  je me deplace. Je pense à votre maison comme à une des mes maison (même si en réalité j'en n'ai aucune), car elle est une maison pour mon esprit. Et je pense que tout le monde puisse et doive en avoir beaucoup de cettes maisons. En effet chaque endroit devrait l'être pour nous, tous les êtres vivants, qui partageons cette boule de terre merveilleuse lancée dans l'espace.
Dans ces jours- là, j’etais très occupée et je renvoyé la réponse. Ici aussi, ils étaient beaux et chauds jours, si bien que je fait plusieurs  baignades (on dit pareil?).
 Après la tragedie de Paris est arrivé. Une grande tristesse m’a enveloppé, je passé quelques jours dans un silence absolu, tournée à l'intérieur de moi-même. Pendant toute ma vie j’ai eu dans mon cœur le sort du monde et voir, toujours et encore,  l'incapacité de l'homme de trouver une solution et, plus grave, la volonté de nombreaux de ne pas le faire, a confirmé mes préoccupations pour ce qui se passera sur la planète dans les décennies à venir. L'histoire de mon amie musulmane qui a été attaqué à Turin va me dire une seule chose: que l'ignorance dans laquelle on veut nous garder nous mènera à une douleur immense, tous ensemble sans discrimination.
La seule chance sera donné par la capacité et la force individuelles que nous aurons de maintenir intacte notre humanité.
Je t’embrasse et j’embrasse Marc.
Essayons de vivre avec sérénité.
Dis bonjour aux «garçons» de ma part.
20 novembre 2015

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